Ce n’est pas une conclusion en apothéose. C’est plutôt le dernier soupir de ce blog, après que la vie s’est retirée progressivement de ces lignes virtuelles, autrefois bouillonnantes.
Deux ans, est-ce une durée de vie respectable pour un blog ? Sans doute pas. A ma décharge, sachez que ce n’est pas (que) la lassitude qui me fait mettre un point final. Ma vie zurichoise s’achève à la fin octobre et avec elle, les quiproquos, les surprises et les incompréhensions qui l'alimentaient. Out of Welschland m’a servi à la fois de confident pour recueillir mes émerveillements et de punching-ball pour évacuer mes colères. Ce blog a été suivi certes modérément, mais suivi tout de même par une bonne poignée de fidèles. A vous tous, un humble merci.
Je vous donnerais volontiers rendez-vous pour de nouvelles aventures, mais ce n’est pas le cas. Avec Zurich s’achève mon travail à L’Hebdo et mon statut de journaliste. Cinq ans de métier, là encore, c’est modeste. Mais ce fut dense. J’ai tant appris que parfois, je ne me reconnais plus. Je me surprends à aimer parler en public, à m’enflammer sur d’obscurs tableaux de statistiques ou à élever la voix face à des interlocuteurs qui ont le double de mon âge et le triple de mon salaire.
Après des centaines de pages écrites, je rejoins le camp du silence. Je passe de l’information à la confidentialité, de la Suisse à un étranger encore indéfini, de la stabilité à l’incertitude. Mon avenir se jouera sous la bannière du CICR, ce dont je suis infiniment fière.
Une rime, pour la frime, pour la fin.
Tschüüss
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